La dysplasie des hanches chez le chien

Qu’est-ce que c’est ?

La dysplasie de la hanche est une affection fréquente qui affecte l'articulation de la hanche chez les chiens. Cette affection se manifeste par une déformation de l'articulation de la hanche, provoquant une instabilité et, à terme, de l'arthrose (parfois dès l'âge de 10 à 12 mois). Elle est liée à une hyperlaxité de la tête fémorale dans sa cavité acétabulaire. Souvent bilatérale, les hanches peuvent toutefois être touchées de manière asymétrique.

Elle est plutôt d’origine héréditaire mais des facteurs environnementaux peuvent la favoriser : l’obésité, l'exercice excessif, la suralimentation chez les jeunes animaux entrainant une croissance trop rapide…
Pour prévenir la dysplasie de la hanche, il est essentiel de contrôler la reproduction, de maintenir une alimentation équilibrée et de limiter l'exercice physique excessif.
Un diagnostic précoce est crucial afin d'éviter les complications et la progression de la maladie.

Prédispositions :

Ce sont en général les grands chiens qui sont concernés mais certaines races sont plus touchées que d’autres, parmi elles : le Berger allemand, le Labrador, le Golden Retrievers, le Rottweiler, le St Bernard, le Bouvier Bernois, le Bobtail, le Beauceron, le Léonberg, le Terre-Neuve…
Cependant des plus petites races peuvent aussi être atteintes (caniche, cocker, épagneul breton…) voire les chats.

Signes cliniques :

Il n’y a aucun signe spécifique, cependant de multiples symptômes peuvent être rencontrés :

• Boiteries des membres postérieurs (souvent intermittentes chez les jeunes chiens)

• Démarche particulière au niveau du bassin

• Douleur à la manipulation

• Réticence aux déplacements, aux sauts, aux montées et descentes

Il peut y avoir apparition d’un hygroma du coude (inflammation) suite à un report du poids sur les coudes au lever et coucher.

Diagnostic :

Il existe plusieurs examens possibles à effectuer auprès de votre vétérinaire :
- Test d’Ortolani : Si laxité il y a, on observe une subluxation.
- Dépistage radio à 12 mois (méthode OFA) : on mesure l’angle de Norberg-Olsson qui quantifie la laxité articulaire.
- Calcul de l’indice de distraction (méthode PennHIP) : on mesure l’angle entre la tête fémorale et l’acétabulum, ce qui classifie la gravité de la dysplasie.

Traitements :

Plusieurs traitements sont envisageables selon la gravité et l’âge du chien :

• Symphysiodèse juvénile,

• Triple ostéotomie du bassin,

• Exérèse de la tête et du col du fémur

• Prothèse totale de hanche

• Dénervation de la hanche

• Implantation de billes d’or

• Traitements non chirurgicaux à base d’antalgiques et anti-inflammatoires…
   

Et l’ostéo dans tout ça ?

L’ostéopathe pourra intervenir en complémentarité des traitements vétérinaires. Il pourra aider à limiter les compensations et l’usure précoce des structures qui sont sursolicitées par la dysplasie.
C’est un traitement de confort non négligeable pouvant aider à retarder l’apparition de signes de fatigue des articulations.
Un suivi régulier sera nécessaire, la fréquence des séances pourra varier selon l'avancé de la dysplasie et des signes cliniques rencontrés.